Nous sommes partis de Grenoble
à 5 véhicules (Gérard, Ariane, Reno, Bénédicte, Christian,
Alberto, Valérie, véronique, Eric et tous les enfants),
notre premier point de rendez vous, le 1er aout
avec le soleil prenant ainsi le chemin de l’Italie. Passage
au lac de Garde près
de Vérone, puis camping le 2 aout à Grado (camping 40 euros et en plus on paie 0,30 cts d’euros
pour une douche, puoah !!!). Autoroute A4 E70 direction
Trieste, les italiens conduisent en étant fidèles à leur
réputation mais seront largement détrôner par les Roumains
que nous allons découvrir par la suite.
Le 3 aout passage en Slovénie
(cela ressemble à la Suisse, maisons fleuries et colorées).
Douane Hongroise accueil
glacial, recherche d’un bivouac et là spontanément un couple
s’arrête pour nous indiquer spontanément un étang avec un
coin sympa pour la nuit (qui a dit que le hongrois n’était
pas sympa ?). Feu de camp Gérard Land Cruiser nous montre
l’art et la manière de faire des feux sous la pluie, un
restant de ses stages survie en forêt vierge.
Au matin réveil par les
pêcheurs et toujours de la pluie qui va malheureusement
nous suivre longtemps, direction Lac Balaton sur lequel la
tempête sévit. Panneau amusant qui interdit la route aux
vélos, charrettes, tracteurs mais pas les DEF, ouf !!!
On prend l’autoroute direction
Budapest, les arbres plient sous les vents violents, ensuite
après des détours en ville on trouve un camping « Zugligeti
Niche » à fuir de toute urgence, sale, peu adapté aux
véhicules et serrés comme des huitres à 40 dans une
bourriche de 12 on passe la soirée, la nuit et le matin sous
la flotte. Par contre on a mangé au restaurant du camping un
excellent repas pour 130 euros à 14 personnes. Le matin
dégouté on part sans même visiter la ville, on a envie de
voir la ROUMANIE et c’est les chevaux attelés à nos 4X4 que
l’on emmène à vive allure, au moins 110 quand même, vers
notre objectif.
On passe en Roumanie avec une
facilité déconcertante vers Carei à Valaj exactement,
douaniers sympas nous demandant notre itinéraire et
étonnement en voyant les remorques, matériel camping que
nous répondons. Les dons sont biens rangés dans les voitures
et tout se passera sans problème pour chacun des 4 véhicules
passant la douane. Forte pression avant de passer et ca y
est nous voilà libérés. Nous sommes le 5 aout.
Rencontre dans un village
Roumain avec un énorme troupeau de vaches où chacune d’entre
elles circulent au milieu de la rue avant de bifurquer de
droite et de gauche pour rentrer seules chez elles.
On se trouve un superbe coin
pour bivouaquer et ce que nous ont dits avant notre départ
les luxembourgois (romain et jean-michel), les
bourlingueurs, tous nos contacts du Sud se vérifient dés le
premier soir on trouve toujours sans problèmes un coin pour
se poser chaque soir en Roumanie.
Le 6 aout réveil un peu tard
mais les kms parcourus pour atteindre la Roumanie
nécessitaient une petite réparation… Direction Satu Mare,
les routes un champ de mine, la traversée des villages est
saisissante, nous donnons quelques dons mais dans certains
villages les enfants sont habillés avec des lambeaux de
vêtements, nous tentons d’apporter un peu d’aide en donnant
quelques habits mais l’enfant rentre en courant chez lui.
Nous nous posons beaucoup de questions sur la façon
d’aborder l’autre et chacun réagit différemment face aux
situations que nous générons en partie. Nous sommes tous
d’accord pour agir sur une action de partage avant de
distribuer nos dons ce qui nous permettra dans l’avenir de
créer un contact avant de distribuer des articles.
Satu Mare nous montre une
ville assez pauvre reflétant cette région des Maramures,
nous disposons notre poubelle au pied d’un point de collecte
et une femme s’empresse de récupérer le contenant
rapidement, la situation dans les villes du Nord ne semblent
pas florissantes pour les oubliés d’une société en pleine
mutation.
Le dimanche 7 aout la route
est jalonnée au fil des villes et villages de splendides
costumes revêtis par les habitants locaux pour le
traditionnel jour de repos de la semaine.
Visite d’un musée de maisons
en bois à Negresti Oas. Une partie de notre groupe se rend
chez les amis des Bourlingueurs pour transmettre un message
d’amitié, pendant ce temps là nous sortons les maillots de
foot et ballon offerts pour organiser un match sur un pré au
fond du village de Rementi avec les enfants Roumains et les
nôtres gonflés à bloc pour la gagne.
Visite du cimetière de Sapanta
puis retour à Rementi pour bivouac près de grandes roches et
d’une rivière, grande lessive en perspective. Pour trouver
le bivouac prendre le chemin qui part vers le milieu du
village et le suivre jusqu’au bout.
La pluie refait son apparition
avec une envie obsédante, nous attaquer le moral chaque jour
un peu plus :=)
Lundi 8 aout, réveil difficile
il pleut il pleut on file et sur la route on fait le point
en buvant un chocolat chaud. 3 voitures partent en direction
de l’est pour retrouver le soleil, nous décidons de se poser
dans une pension prés du point de rdv prévu avec 3 autres
véhicules attendus en dessous de Dej à Bont exactement.
Nous voilà parti avec le DEF à
chercher nous aussi un coin pour se ressourcer car la pluie
ne veut plus stoppée.
Sur la route on me demande de
l’aide car une remorque avait perdue son chargement, équipé
d’un treuil je pense pouvoir être utile aux jeunes un peu
affolés, en fait ce sont des ROms. Le contact est assez
viril mais nous réussissons à recharger la remorque ce qui
m’évitera à céder mes chaussures à un jeune assez déterminé
à posséder mes Decathlon ForclaZ 300 spéciales rando :=)
Pendant ce temps là véronique résiste aux assauts des gamins
essayant de fouiller dans la remorque pour attraper les
stylos et cahiers dissimulés. Après la bataille et voyant ma
détermination à les aider une vieille dame sort d’une maison
pour me laver les mains et les essuyer. Surprenant
population Rom décidemment difficile à cerner.
Direction Baia Mare, rencontre
avec un muet qui nous guide dans son village (artisanat
local, séances photos, rencontre avec population et
échanges) repas dans un restaurant rapide pas trop cher et
bon. En sortant d’une boutique on tombe sur Michel en Patrol
GR avec sa petite famille rencontré sur Explo 4X4, nous
devions seulement nous retrouver le lendemain au point de
RDV (bonne surprise dans cette grisaille)
Une mama roumaine voyant que
nous possédons une bouteille d’eau nous réclame de lui céder
la bouteille mais pas l’eau, en fait c’est le récipient que
les roumains ont besoin nous lui cédons et elle nous ramène
quelques minutes après des pommes pour nous remercier.
Formidable peuple que nous allons apprendre à connaître et
apprécier au fil de ce mois.
Un roumain qui attendait un
bus, parlant bien le français et travaillant à Sevran près
de Paris :=) nous indique une très bonne pension à Breb chez
Maria et vasile. Nous ne regretterons pas ce choix car la
table est excellente et nous allons passer une nuit froide
mais oh combien reposante dans deux petits chalets à un
prix correct pour les prestations assurées.
Petit déjeuner le matin
composé d’œufs pochés, tomates, fromage, crêpe, pain,
confiture, miel, café, chocolat et lait de ferme (comme
quand on était môme :=)) ensuite on attend 13h que notre
linge sèche, et oui notre lessive de la veille dans la
rivière.
Rdv le soir à Bont avec Gérard
resté au Lac balaton attendre sa douce béatrice, Michel,
cédric, annabelle, christine et Thierry qui avec son Range a
traversé la Hongrie et le début de Roumanie pour arriver à
22h. On se trouve sur les hauteurs de Bont un très joli coin
de bivouac.
Michel le baroudeur part pour
Brasov au petit matin, le temps lui est compté mais s’engage
à nous rejoindre à Tupilati le 17 pour notre grande
distribution dans l’école de ce village.
Nous partons donc avec Gérard
et Thierry et nous connaissons notre première crevaison sur
le Land Cruiser de Gérard. Retour à Gherla pour faire
réparer chez un réparateur de pneu avec une réparation qui
collera tout au long du voyage au ALL terrain introuvable
dans les provinces roumaines (coût de 7 euros pour un
travail soigné et de qualité). Sur l’ensemble des 7
véhicules 5 crevaisons auront lieu et l’utilisation de
mèches sera nécessaire pour réparer les pneus meurtris par
les chemins roumains.
Passages à niveau ou le Stop
est obligatoire, usines désaffectées se dressant au bord des
routes parsèment notre chemin vers Bistrita, nous prenons
une route encaissée et se transformant rapidement en chemin
et là pour la première fois nous privé de bivouacs faciles
nous obligeant à progresser et s’enfoncer de plus en plus
dans les bois. Wendy en lisant notre document remis à chaque
membre du groupe retrouve notre arme secrète qu’Ariane nous
avait concocté avant le départ :
Bunã ziua,
Noi sîntem
francezi şi vizitãm ţara dumneavoastrã.
Noi dormim
într-un cort, pe care am dori sã-l instalãm aici pentru
noaptea aceasta. Este posibil?
Vã
multumim mult.
Ce qui grosso modo veut dire
au passant qu’on est cool et que l’on cherche un petit coin
pour poser nos 4X4 dans un pré.
Une gentille personne nous
indique un pré disponible en haut d’une montagne près d’un
monastère, après l’ascension d’un chemin escarpé nous
trouvons enfin ce petit coin fort sympathique qui permettra
à Gérard d’exercer ses talents de préparation de feu en
bivouac.
Réveil le 11 aout avec les
vaches venant prendre possession de leur pré nous reprenons
notre chemin représenter comme une route sur la carte IGN
mais qui s’avéra ne plus exister.
En fait 2 heures ont été
nécessaires pour traverser les bois en utilisant les
renseignements de la population et les GPS, boussoles et
autres grigri pour trouver l’issue permettant d’accéder à
Vatra Dornei. En tout cas notre ballade dans les bois est
superbe et nous vaudra un treuillage de Range qui goutera au
plaisir de faire trempette dans un marais. Au moins les
enfants sont contents d’assister à la manœuvre.
Direction Radauti pour
rejoindre le 1er groupe, Gérard et Béatrice nous
quittent pour tenter de trouver une pension.
Retrouvailles à Sucevita avec
nos compagnons laissés prendre la direction de l’est, quelle
joie de se retrouver et de présenter Thierry au reste du
groupe.
Recherche d’un bivouac à
Galinesti prés de Radauti, un paysan nous offre son champ de
blé pour la nuit et invite les enfants à monter sur son
cheval. Nuit au calme.
Au matin du 12 aout le paysan
revient nous voir il nous propose des pommes de terre de son
champ, apprend aux enfants à ramasser les pommes de terre
pendant que nous rangeons le bivouac.
Nous lui offrons des
fournitures scolaires pour ses enfants et un bibelot pour sa
compagne, on ne parle pas la même langue mais les rires et
les regards nous font un vivre un moment de complicité.
Certains sont partis tôt pour
assister à une foire aux chevaux, nous dépannons Thierry qui
connaît quelques ennuis de batterie sur le Range. Tout le
monde se retrouve à Radauti après que nous ayons seuls eu un
contrôle routier sur la route, procédure d’arrêt en plein
milieu de la nationale par un seul policier et contrôle des
papiers du véhicule, depuis le mois de mars 2005 il est
nécessaire de posséder une vignette de 4 euros pour circuler
en Roumanie mais visiblement aucune demande de la part du
policier, nous repartons sans problèmes.
Repas très long car nous nous
apercevons que l’attente des plats dans un restaurant en
Roumanie est assez longue… Nous partons vers un de nos
objectifs fixés au départ par notre ami Romain le centre
ambulancier de Radauti.
Le médecin responsable du
centre est un peu surprise, parle peu de mots en français se
méfie en fait de la bande d’allumés débarquant dans son
bureau avec l’envie de réaliser un don pour le centre :=)
Sylvia une infirmière parlant
français vient à notre secours et Georgetta parlant
l’anglais la rejoint et nous entamons une tentative
d’explication de nos intentions envers leurs centre en
tentant d’expliquer que Romain Luxembourgeois de son état
venu il y a dix ans dans ce centre nous avait demandé de
réaliser une opération Voyageurs du Cœur pour améliorer leur
fonctionnement.
Le médecin chef ayant compris
nos désirs rédige à notre demande une liste des principaux
produits manquant au fonctionnement au centre. Nous partons
en ambulance en ville pour acheter dans une grande pharmacie
pour 130 euros de médicaments, compresses et autres produits
nécessaire à l’exercice de leurs métiers. Notre carte bleue
voyageurs du cœur refuse de fonctionner devant les yeux de
Sylvia qui ne comprend pas tellement ce mauvais coup de
sort. Nous pallions avec notre propre carte à cet incident
et la trésorière de VDC s’engage à rembourser le gentil
membre qui lui est venu en aide.
Nous revenons avec le pimpon
de l’ambulance jusqu’au centre ambulancier, embrassades,
échanges d’adresses et promesses de se revoir. Je pense que
nous reviendrons lorsque nous tenterons un raid du cœur en
Ukraine, avec la même générosité nos interprètes nous
invitent à revenir loger chez elles quand nous le
souhaiterons. Que l’Europe des marchés et des standards ne
vienne pas trop vite transformer ce peuple méritant et
chaleureux.
Nous rejoignons le reste du
groupe pour un nouveau bivouac où des habitants nous offrent
l’eau de leurs puits, petites peluches pour les enfants qui
comme d’habitude regardent ces présents avec de grands yeux.
La peluche est un produit important pour les dons, produit
cher, léger, compressible il nous est possible d’en emmener
beaucoup avec un poids minime et nous permet de toucher
directement l’enfant.
Le 13 aout nous partons tous
ensemble par les chemins pour rejoindre Putna pour une
visite de monastère. Nous reprenons les chemins en direction
de Prislop 1490 mètres d’altitude en prévision d’une fête
folklorique prévue le lendemain.
Nous trouvons un endroit sympa
pour faire du 4X4, passage de rivières, croisements de ponts
sur chemins en pierre, la récréation commence et nous
testons avec Reno les possibilités de franchissement de nos
remorques en environnement hostile :=)
Nous reprenons le chemin et
Reno et Thierry crèvent et devrons utiliser les mèches pour
une réparation du pneu au bivouac le soir.
Dimanche 14 petit problème de
batterie pour Thierry, vive les câbles de démarrage, sur le
trajet arrêt au marché d’une petite ville où nous
réussissons à trouver des bottes pour les enfants au prix de
4 euros environ la paire.
Arrivée au col de Prislop, on
se croirait au tour de France avec des voitures garées
partout et des roumains excités désirant passer coûte que
coûte pour arriver en haut du col.
Le choc en arrivant une foule
énorme massée sur les collines aux alentours, des camelots,
scènes pour groupes folkloriques mais le calme règne malgré
nos craintes de voir des débordements avec une pareille
foule.
Nous trouvons des articles à
des prix très intéressants, un superbe couteau négocié à 20
lei soit environ 5 euros.
Dans cette foule impossible de
se retrouver mais nous finissons par rejoindre Alberto et
Valérie qui profitent de notre absence pour sympathiser avec
un français marié à une Roumaine :=) petits échanges et
réflexions sur le pays.
Direction Gura Humorolui dans
la pension de :
Elena et
Leonard BUTUCEA
Camping à
la ferme
Manastirea Humorului Jud. Suceava
Mobile +40 744 95 90 47 (fr)
sur indication des
bourlingueurs
www.bourlingueurs.com et nous y prendrons pension pour
deux jours pour faire un break et les lessives.
Chaque soir Leonard nous
raconte les anecdotes sur la Roumanie d’avant et les années
sous l’ancien régime (sans commentaires), on sent une
certaine méfiance à nous parler d’une époque troublée où la
liberté de penser était plus que difficile. Bizarrement nous
rencontrerons au fil de nos contacts des avis partagés sur
cette période, certains regrettant cette époque où chacun
avait un travail, manger des produits exclusivement locaux
où l’état s’occupait de tout…
Lundi 15 août, Petit déjeuner
et direction monastère du village où nous résidons pour
assister à une messe, nous nous faisons discrets parmi la
foule où notre présence est remarquée dans cette foule
habillée en costumes traditionnels ou du dimanche.
On en profite pour acheter des
œufs peints au prix de 4 lei (1 euro), on rentre à la
pension et on se fait un petit barbecue qui portera un coup
fatal à la santé de Thierry, le lendemain.
EN nettoyant le treuil
l’après-midi une sur tension se produit mettant le feu à
l’installation électrique arrière composée d’un
convertisseur 12/220 et de deux prises allume cigares,
encore des progrès à faire sur l’installation électrique
auxiliaire.
Leonard nous sert un bon repas
chaque soir et nous finissons chaque soirée en finissant la
bouteille de goutte, ca y est on devient roumain :=) Un soir
un jeune couple d’hollandais qui arrivaient du Russie après
un passage en Duty Free sortent la bière et le Whisky pour
compléter la goutte PALINKA de Leonard, c’est surement pour
cela qu’à 2 h30 du matin j’avais l’impression que la voiture
de Thierry allumait ses phares dans la cour.
Dernière chose amusante les
toilettes sont à voir pour le fun, pas d’eau courante on met
de la sciure de bois à la fin des commissions.
Mardi 16 visite du superbe
monastère de Voronet, achat de 2 matrioska à 90 lei, l’après
midi visite de Gura Humorolui, dans un magasin de second
rang les vêtements sont vendus au poids. Nous trouvons un
cyber café, j’en profite pour envoyer un point par mail sur
notre voyage pour mettre à jour notre site web
http://voyageursducoeur.free.fr
Nous voyons beaucoup d’auto
stoppeurs le long des routes et les roumains avec leur Dacia
s’empressent de prendre à bord, explication simple le gasoil
ayant fortement augmenté chaque participant au voyage
chaotique à bord d’une voiture roumaine participe aux frais.
Retour au camping à la ferme
où nous rencontrons pour la deuxième fois les savoyards qui
visitent la Roumanie en Defender 110, tests de leur
matériels car un départ pour l’Afrique est prévu dans moins
d’un an pour y rester cinq ans, beau projet que nous ne
manquerons pas de suivre.
Mercredi 17 le grand jour se
précise, les savoyards nous donnent l’équivalent d’une malle
supplémentaire à emmener à Tupilati pour l’école. 2
accidents dont un mortel le long de la route qui nous emmène
à Piatra Neamt notre point de rendez vous, décidément la
conduite roumaine s’avère très dangereuse… Arrivés à 18 h
personne mais peu de temps après Madalina notre contact
depuis des mois pour préparer cette opération apparaît. Nous
avons l’impression de la connaître depuis toujours
l’internet est vraiment un superbe moyen pour découvrir et
initier l’amitié.
Madalina nous emmène prendre
possession de nos petits chalets où la location n’est pas
chère, vers 20 h30 un camion benne rempli d’ouvriers arrive
pour déposer ces hommes qui passeront la nuit dans la
plupart des chalets. Nous retrouvons Madalina à 21 h qui
nous emmène dans un restaurant égyptien :=) où nous pourrons
quand même manger quelques plats roumains.
Jeudi 18 On est sur les
starting blocs nous devons rencontrer les enfants
aujourd’hui, petit déjeuner devant la gare où nous attendons
Madalina et sa sœur pour une visite de la ville, excursion
au Zoo où nous pourrons voir enfin des ours et des loups J
6 véhicules sur 7 ont répondus
présents malgré une météo difficile pendant 15 jours pour
faire de cette journée un moment inoubliable.
Nous passons dans un magasin
pour acheter des boissons et des sacs en plastique pour
répartir les dons. On s’arrête sur la route à Girov pour
manger 2 h d’attente la pression monte…
Je prends la tête du convoi et
emmène dans un train d’enfer le convoi (en doublant même
quelques roumains), nous somme impatients d’arriver. Arrivée
à Tupilati à 17h10, les deux heures qui vont suivre vont
nous charger en émotion et nous combler de joie devant ces
enfants à la fois étonnés et ravis de voir arriver des 4X4
de Noel dans leur village.
On décharge les véhicules, on
filme l’événement, les tziganes arrivent comprennent
rapidement que nous allons distribuer des biens à l’école.
Ces gens n’ont rien et nous réclament avec insistance de les
aider, nous donnons des ampoules, tee shirts, un cigare et
l’atmosphère se détend mais il faut garder le contrôle de
cette opération.
Le ballet des malles et sacs
se poursuit vers l’école, pendant que certains organisent
la distribution d’autres font chanter des chansons aux
enfants venus en nombre à l’invitation pour cette journée.
J’arrive enfin à l’école, la cérémonie du pain et du sel
m’attend, on me remet un cordon aux couleurs de la Roumanie,
un panneau dans une classe nous remercie pour notre venue.
Tout va vite la distribution
s’organise, une partie de foot avec les enfants du village
et nos enfants démarre dans la cour de l’école, nous
distribuons les maillots de foot apportés dans nos malles.
Dehors nous avons organisés
une surveillance de nos remorques mais à mon étonnement
personne ne touche à la bâche de la remorque. Un monsieur
nous explique qu’il ne vit que de la pêche n’ayant ni bois,
ni champs pour nourrir sa famille. Vincent un des enfants du
groupe à qui nous avions offert un coffret contenant un
lancer canne à pêche va spontanément lui offrir, grand
moment d’émotion.
De mon côté cet épisode cumulé
à d’autres me font penser que nous devons avoir à l’esprit
l’utilité du don (la peluche aux enfants, la canne à pêche
pour manger, les bottes pour avoir les pieds au sec l’hiver)
qui doit permettre de faire grandir l’homme et non
l’assister.
Tout va très vite, tout le
groupe est actif et participe à la distribution. Les enfants
qui reçoivent leurs dons repartent dans leurs maisons, quel
émerveillement de combler ces enfants avec des peluches et
différents petits cadeaux. Qui n’a jamais rêvé de jouer au
père noël mais le résultat de ce moment de complicité n’a
pu se réaliser grâce au travail de chacun pour préparer
cette opération.
Notre convoi repart dans une
certaine confusion (on perd vite ses marques après tant
d’émotion) et nous traversons ce pont écroulé en partie il y
a quelques mois et qui relie le village à la ville la plus
proche pour rejoindre deux auberges où dans l’une nous
devons manger et l’autre dormir. Depuis le début
d’après-midi la pluie menace et le soir venu un orage
violent éclate rendant difficile l’accès aux auberges. Une
coupure d’électricité nous oblige à prendre le repas dans
l’autre auberge. Madalina n’ayant pas prévue de rester avec
nous véro et moi la raccompagnons sous un orage dantesque où
route et champs se confondent sur un lit d’eau avec des
éclairs nous éclairant comme en plein jour une campagne
sombre. Nous réalisons un crochet par la campagne pour voir
le compagnon de Madalina, Cezar. Les beaux parents nous
reçoivent et nous offrent du champagne, petits échanges puis
nous remettons notre dernière peluche (un ours qui était
notre mascotte) à un enfant adopté par les parents de Cezar.
Cezar est isolé à la campagne pendant 15 jours pour changer
la caisse de sa Dacia, je me demande si la Dacia comme le
Defender n’est pas éternelle en fait :=)
L’hôtel réservé par Madalina
comporte des chambres à 17 euros avec deux lits seulement
par famille, tant pis quand on dort dehors sous la pluie on
se contente même d’une pièce sans lit. Nous sommes rentrés à
23h et surprise Ariane nous avait commandé des assiettes
géantes pour se restaurer. Je m’aperçois au réveil que je
préfère dormir dans ma tente de toit que dans une chambre
d’hôtel :=)
Le lendemain matin, vendredi
19 aout tout le monde repart en petits groupes, certains
rentrent en France, d’autres partent vers le delta du
Danube, nous partons seuls passant par Piatra Neamt voir
Madalina qui travaille dans un magasin de fleurs l’été.
Grosses embrassades et promesses de se revoir, de toute
façon nous devons voir ensemble pour financer des travaux
dans l’école, nous apprendrons de retour en France que
l’école va être détruite dans 2 ans et qu’il donc devenu
inutile d’investir à Tupilati.
Lors de notre retour la veille
nous avons proposé à Madalina de devenir notre correspondant
en Roumanie pour nous indiquer des opportunités d’opérations
que nous pouvons mener au service de l’enfance. Nous aurons
donc l’occasion de revenir pour aider d’autres écoles je
pense.
Partis seuls nous prenons la
route de Bicaz (ne pas rater) et comme il est tard au détour
d’un petit chemin nous nous enfonçons seuls dans la forêt,
après quelques kilomètres nous tombons sur une voie sans
issue dans la montagne, nous rebroussons chemin et sur le
retour Véro filme notre avancée en étant sur le toit,
laissant la place à Wendy et Kathleen qui filme à leur tour
un charmant troupeau de moutons qui nous arrive sur la
droite, un des chiens arrive vers nous en aboyant,
amusements, puis deux, trois et ainsi de suite pour
commencer à effrayer nos filles à qui je demande de monter
en vitesse sur les malles accrochées sur le toit. Grosse
frayeur et rigolades un peu plus loin, nous en profitons
pour pique niquer au bord de l’eau. Nous rejoignons Praid
sur la route de Sighisoara et trouvons une pension pour 15
euros par personne pour la nuit avec repas du soir et petit
déjeuner prévu. Chambres très confortables, douche chaude
mais dés le repas du soir hic pas de désert. Bon, on va en
ville se manger une glace soyons cool on est en vacances :=)
Le lendemain matin Samedi 20 août surprise un café noir est
servi par personne et rien d’autre, là on sent que l’on est
plus en campagne avec nos menus accueillants et copieux.
Petite réclamation mais on se comprend difficilement, je
prends le petit roumain illustré et réclame un petit
déjeuner digne de ce nom, le dialogue est difficile et
devant mon manque d’humour le monsieur va chercher sa fille
qui nous ramène du fromage, du lait, des tomates, des œufs,
de la confiture… On se demande si on ne va pas se retrouver
avec un supplément et puis gentiment on nous laisse partir,
bizarre.
Nous visitons la mine de sel
de Praid (a faire absolument) on monte dans un bus qui
descend à 800 mètres sous terre et nous nous retrouvons dans
une vraie ville avec des salles immenses où des centaines de
gens passent la journée pour profiter du bon air à respirer.
Arrivée à Sighisoara, place
médiévale animée par des groupes folkloriques très jolie
avec ses vielles bâtisses. On prend des beignets au fromage
(ne pas rater). Nous repartons sans plus tarder pour Bran où
nous retrouvons une partie du groupe au château de Dracula.
Nous partons à la recherche d’un bivouac que nous trouverons
enfin dans une superbe forêt nous mettant à l’abri
d’éventuelles pluies nocturnes, nous sommes prés de Brasov
et c’est le coin où les ours aiment bien rôder… Reno nous
prépare un bon repas avec les pommes de terre roumaines
offertes et des girolles achetées au bord des routes.
Le lendemain matin Dimanche 21
Reno s’aperçoit que les lames qui reposent sur l’essieu de
sa remorque sont dessoudées, nous devions partir faire un
road book mais nous préférons repartir en ville à Zanesti
pour trouver un poste à souder, deux sangles feront
l’affaire pour tenir l’ensemble. En chemin nous glanons des
champignons dans les bois, arrivés en ville un roumain nous
emmène chez lui et ressoude la remorque pour 20 lei ~environ
5, 50 euros.
Nous avons rendez vous à Bran
avec notre ami Jean-Michel Pauly et Michaela venus du
Luxembourg passés leurs vacances en Roumanie, nous laissons
donc à Zanesti Reno, christian, Ariane et Bénedicte qui
décident d’attaquer les chemins, je leur prête le T-max en
cas de plantage.
Nous prenons un pot dans une
taverne à Bran, où les bancs sont des cercueils et les
tables des squelettes, après les retrouvailles et nous
dirigeons à la pension où ils sont logés.
Nous nous reposons le restant
de l’après midi à la pension et visitons nos chambres en
soirée, 100 lei pour 4 avec le petit déjeuner. Nos amis nous
offrent notre repas du soir typiquement roumain avec des
choux roulés avec de la viande et de la polenta baignant
dans du fromage. En dessert des crêpes à l’abricot et aux
myrtilles, excellent.
Lundi 22 aout visite de
Brasov, magasins, monuments, bons repas dans un restaurant
du centre ville, attention le serveur réclame un pourboire
de plus de 10 % de la note, bizarre…
Nous quittons Jean-michel et
Michaela pour nous rendre à Sibiu et nous rejoignons Reno et
Christian pour bivouaquer au bord d’une rivière mais pour
les rejoindre nous sommes obligés de couper par un chemin
dans les bois pour les retrouver. Diner avec pâtes et
trompettes de la mort, nuit pluvieuse.
Mardi 23 aout Bénédicte et
Christian partent à 6h du matin pour rentrer à Grenoble, les
au revoir ont eu lieu le soir. Nous partons à 8h20 (on
devient bon dans le rangement de bivouac) pour nous
retrouver à Sibiu et visiter rapidement la ville. Petit
déjeuner et pique nique sur la route en direction d’Arad, en
chemin Jean-Michel nous informe que la frontière à Arad est
fermée à cause d’une panne électrique nous décidons de
bifurquer et de remonter au Nord pour passer à Gyula le
passage en douane.
En Hongrie nous n’arrivons pas
à trouver de coins pour dormir, d’hôtels ou de pensions
alors nous décidons dans une ville nommée NagyKoros de
manger dans une pizzeria et d’aviser ensuite. Nous demandons
au serveur qui nous indique que le bâtiment à côté du
restaurant comporte des chambres libres, il suffit de
téléphoner à un numéro inscrit sur la porte, une dame nous
rejoint et nous demande 50 euros pour 8 personnes et deux
grandes chambres.
Mercredi 24 direction Vienne,
nous passons Budapest, Gyor en Hongrie. Juste avant la
frontière autrichienne on s’arrête sur les conseils d’amis
au restaurant Paprika-csarda à
Hegyeshalom. Pour 10 euros 1 épaule de porc pour deux, avec
choux rouges, purée, bon dessert, bière d’un vrai demi-litre
(ne pas manquer).
Vienne, visites de nuit et de
jour, magasins et camping aux abords de la ville. Camping
propre.
Jeudi 6 aout nous laissons les
remorques au camping et nous partons visiter l’école
espagnole d’équitation. On nous explique que la place est à
6 euros même pour les enfants et qu’il s’agit de
l’entraînement des chevaux, soit nous payons. Attention
c’est l’arnaque les chevaux marchent au pas mais sans figure
et on s’emme… pendant une heure, enfin 40 mns pour moi et je
descends au guichet leur dire que c’est de l’escroquerie, on
me donne une adresse pour me faire rembourser. Achats de
fringues militaires dans un magasin de l’armée. J’ai pris un
PV de stationnement de 21 euros, poubelle.
Cette ville est trop propre,
trop européenne, les monuments finissent pas être lassants,
allez nous on veut revoir notre maison en meulière de 1900 à
Gagny, on décide de faire une trace directe jusqu’à Paris
1400 kms d’une traite, nous mangeons au resto à Stuggart et
au petit matin un arrêt à Troyes pour acheter des fringues
et chaussures, ca y est on est revenu en France.
De son voyage je garde le
souvenir d’un voyage certes bien arrosé (eau du ciel bien
sûr) mais chaleureux par la composition du groupe, l’élan
insufflé 8 mois avant pour monter ce groupe à porter ses
fruits car nous avons réussi à démontrer que nous pouvions
réussir des objectifs en commun sans directives fortes mais
simplement sur des motivations diverses et personnelles
généralement dictées par le cœur.
Qui
partout découvre un point lumineux n’a rien à craindre de
l’obscurité
Bons
voyages à toutes et tous…